Passionnée de mode et de médias, Line Jaber est animatrice-télé, productrice et directrice d’une agence spécialisée dans l’accueil et dans l’organisation d’événements “HS Évent”. D’abord reperée par le styliste ivoirien Eloi Sessou, elle va vite devenir un visage important du paysage de la mode et de l’audio-visuel ivoirien. Elle nous en dit plus dans ce street-style.
Quand avez-vous commencé à travailler dans le mannequinat?
J’ai commencé à 17 ans et j’ai fait à peu près 10 ans dans le mannequinat. J’ai eu la chance de défiler pour les plus grands: Patheo, Gilles Touré… C’était des expériences fabuleuses, c’était l’époque où le mannequinat était bien payé. On gagnait bien sa vie. Aujourd’hui, c’est différent mais à l’époque avec les publicités, les défilés de mode à l’étranger, on arrivait à se faire des sous.
Ensuite, j’ai rencontré une personne de la RTI quand j’ai monté mon agence événementielle qui m’a permis de donner des danseuses pour le programme télé ” Intervilles”. On a recruté des danseurs qu’on a formé en fonction de ce que les producteurs de l’émission voulait. Avec ma collaboration avec la RTI, j’ai eu écho d’un casting privé pour lequel on recherchait des chroniqueurs pour un programme télé. On ne connaissait pas encore de nom et j’ai fait mon entretien avec Mr Joseph Andjou. J’ai été la dernière chroniqueuse à être recrutée. J’ai fait mes premiers pas à la télé à travers le programme ” C’midi” même si j’étais connue déjà dans le milieu du mannequinat et aujourd’hui, je travaille sur mes projets personnels.
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Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut être mannequin?
Je dirais tout simplement formation. C’est vrai que pour être mannequin, il y a des critères mais le plus important, c’est la formation. Quand vous sentez ce besoin en vous de réussir dans ce domaine, il faut vous diriger vers des professionnels. C’est facile de penser qu’il faut seulement faire la belle sur le T mais croyez-moi il y’a des techniques pour ne pas tomber, pour poser, pour bien marcher.
Quelles sont les projets sur lesquels vous travaillez en ce moment?
Je travaille sur un gros projet qui est le mien. Je ne sais pas si je dois vous le dévoiler mais sachez que je reviens avec quelque chose d’intéressant. Ça fait plusieurs mois que je travaille sur ce projet. C’est une nouvelle émission télé mais je ne vous en dirais pas plus (rires). Je recontacterai l’équipe d’Ayana pour dévoiler le projet mais je bosse très dur.
Comment définiriez-vous votre style?
Je dirais tout simplement que j’ai un style branché. J’aime tout ce qui est beau, tout ce qui est chic, je suis dans l’air du temps. Je ne dirai pas que je suis une fashion victim mais j’aime apporter ma touche. Déjà, quand j’étais plus jeune, je m’amusais à dessiner des modèles, je ne sais pas si je vais finir un jour styliste ou j’aurais ma marque mais pour l’instant, je me plais bien à mélanger des couleurs et des matières. Bien sûr, je ne sais pas si ça plait ou pas mais je me sens bien dans les vêtements que je mets.
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Est-ce que le regard des autres est important dans votre façon de vous habiller?
Avant, j’aurais pu dire non parce que j’ai traversé une petite crise vestimentaire. J’avais envie d’expérimenter plusieurs tendances mais aujourd’hui, il faut dire que ma vie a pris une certaine tournure. Je médite beaucoup la bible donc je pense que je fais un peu plus attention à ce que je mets, aux critiques. On vit dans une société et on ne peut pas faire fit de ce que les autres pensent. C’est clair qu’il faut être soi même mais je pense que l’éducation que j’ai reçu me permet de tenir compte de ce que les autres pensent.
Quel est votre créateur africain préféré?
J’ai trop de papas, trop de grand frères, trop de personnes qui m’ont fait confiance donc me prononcer comme ça sur mon créateur africain préféré sera compliqué parce que j’ai pas envie de faire des jaloux mais je dirai que la mode africaine a évolué, la mode made in CI a beaucoup évolué et je salue le talent de tous les créateurs africains et ivoiriens. Je les aime.
Côté make-up, vous êtes plutôt teintes neutres ou flashy?
Les 2. Je distingue en fonction des tenues que je mets. J’adore le nude pour la journée. J’aime aussi les couleurs comme le rouge sang sur la bouche, ça intensifie le regard et ça donne un côté assez classe donc je dirais neutre et flashy.
Que préférez-vous dans le maquillage?
J’aime beaucoup le fond de teint et surtout les nouvelles tendances au niveau des couleurs des rouges à lèvres. On peut s’éclater, ça va dans tous les sens, du violet au marron, des teintes corsées, des teintes éclatantes. Je trouve que c’est beau d’être naturel mais c’est aussi intéressant d’expérimenter des couleurs intenses qu’on n’a pas l’habitude de voir. Ça donne un côté chic, branché, stylé( rires).
Un conseil beauté à partager?
Je dirai que le froid fait du bien à la peau. On est en Afrique et c’est vrai qu’avec la chaleur on a tendance à avoir des points noirs, des boutons. Au réveil donc, je me passe un glaçon sur le visage. Ça détend, ça rend le visage pur. Il y a même une technique de soins qui s’appelle la “cryothérapie”, le soin à froid (-5 degrés). Vous avez donc la possibilité pour les peaux sensibles d’éviter les soins à vapeur. J’aime beaucoup.
Et pourquoi avoir choisi cette tenue pour le street-style?
Je l’ai choisi parce que c’est une nouvelle collaboration avec un désigner béninois. Tout ça, c’est un des projets que je prépare. C’est une tenue chic qu’on peut porter autant la journée que le soir. Les motifs de la tenue sont comme des nénuphars. C’est coloré, c’est du noir, associé avec du rouge et de l’orange et je trouve ça chic, branché et stylé.