Beyoncé est la tête d’affiche du numéro de Septembre, le plus important de toute l’année pour le magazine Vogue. Cette cover est inédite en soi. D’abord, c’est l’une des premières fois que la direction artistique et créative du numéro sera laissé aux soins de la star. Mais aussi, Beyoncé marque l’histoire en engageant un photographe noir pour la toute première fois depuis que le magazine existe, soit 126 ans. Découvrez tout derrière ce numéro de Septembre si spécial.
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Le photographe: Tyler Mitchell
En 126 ans de longévité, c’est la première fois qu’un photographe afro-américain fera la couverture de Vogue. C’est un enjeu dont il a conscience. Il révèle au magazine: “Pendant longtemps, les Noirs ont été considérés comme des choses. Nous l’avons été physiquement, sexuellement, émotionnellement. Avec mon travail, je cherche à revitaliser et à élever le corps noir. ” On devine bien que ce doit être la raison pour laquelle Beyoncé la choisit, celle qui se fait maintenant avocate des causes Noires.
Tyler est aussi l’un des plus jeunes photographes à faire une couverture de Vogue. Il s’est découvert une passion pour la photographie…en “skatant”. C’est en admirant les roues des skate-boards qu’il a voulu les capturer. C’est aussi ses compagnies de skate-boarding qui lui ont offert sa première caméra.
Grâce à cette communauté, Tyler a pu prendre en photo l’une des personnes les plus influentes du monde. Sur cette rencontre, il déclare: “Quand elle s’est assise, pour moi il y avait immédiatement le genre de niveau de confort que vous avez avec un ami, ce qui était assez inattendu. Vous imaginez quelqu’un d’aussi célèbre que Beyoncé protégeant son image, mais elle était vraiment un livre ouvert – et c’est exactement ce qu’on recherche en tant que photographe. […] C’est drôle parce que je suis sûr qu’elle a été la tête d’affiche du premier concert auquel j’ai assisté, alors que j’avais huit ou neuf ans, alors on pourrait dire que nous nous sommes rencontrés dans une vie antérieure.”
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La star: Beyoncé
Pour cette couverture de Vogue, la star s’est exprimée sur sa grossesse et son corps, sur l’importance d’ouvrir des portes aux générations de talents noires, sur sa tournée et son héritage, le tout avec ses propres mots.
Sur le corps de la femme, le sien en l’occurence
“Je pense qu’il est important que les femmes et les hommes voient et apprécient la beauté de leurs corps naturels. C’est pourquoi j’ai enlevé les perruques et les extensions de cheveux et utilisé peu de maquillage pour ce shoot.” Elle raconte qu’après Blue Ivy, elle avait tout fait pour perdre du poids dans les 3 mois qui ont suivi. Par contre, après la naissance de ces jumeaux Rumi et Sir, après avoir eu la santé au plus bas, elle a appris à s’aimer, à aimer son corps, à lui laisser le temps qu’il lui fallait pour recouvrer.
Sur ouvrir des portes pour les générations futures
“Tant qu’il n’y aura pas une mosaïque de points de vue issus d’origines ethniques différentes, nous continuerons d’avoir une approche et une vision étroites de ce à quoi le monde ressemble réellement. C’est pourquoi j’ai voulu travailler avec ce brillant photographe de 23 ans, Tyler Mitchell. […]
Il est important pour moi d’aider à ouvrir les portes aux jeunes artistes. Il y a tellement de barrières culturelles et sociétales à l’entrée que j’aime faire ce que je peux pour uniformiser les règles du jeu, présenter un point de vue différent pour les personnes qui ont l’impression que leur voix n’a pas d’importance.
Imaginez si quelqu’un n’avait pas donné une chance aux femmes brillantes qui sont venues avant moi: Josephine Baker, Nina Simone, Eartha Kitt, Aretha Franklin, Tina Turner, Diana Ross, Whitney Houston, et la liste est longue. Elles m’ont ouvert les portes et je prie pour que je fasse tout ce qui est en mon pouvoir pour ouvrir les portes à la prochaine génération de talents.”
Sur son héritage
“En tant que mère de deux filles, il est important pour moi qu’elles se voient aussi dans les livres, les films et les défilés de mode. Il est important pour moi qu’elles se considèrent comme des PDG, des patrons et qu’elles sachent qu’elles peuvent écrire le scénario pour leur propre vie, qu’elles peuvent s’exprimer et qu’elles n’ont pas de plafond. […] Je veux les mêmes choses pour mon fils. Je veux qu’il sache qu’il peut être fort et courageux mais qu’il peut aussi être sensible et gentil. Je veux que mon fils ait un QI émotionnel élevé où il est libre d’être attentionné, honnête et honnête. C’est tout ce qu’une femme veut chez un homme, et pourtant nous ne l’enseignons pas à nos garçons. […] J’ai travaillé longtemps et dur pour pouvoir arriver à un endroit où je peux choisir de m’entourer de ce qui me remplit et m’inspire.”