Si vous êtes une habituée du blog ou du groupe Facebook Babi Inside, vous savez peut-être que j’ai un faible pour une ville. J’en parle assez souvent, bien qu’il ne s’agisse ni de mon village, ni de celui d’un parent proche ou lointain. J’en entendais parler quand je vivais encore à Abidjan. Mais à l’époque, ça restait pour moi un petit village de rien du tout. Rien, oh grand rien ne laissait présager qu’une citadine pure souche comme moi, s’enticherait de cette petite ville. Et pourtant, c’est bel et bien ce qui s’est passé. « Je suis tombée pour elle », et elle, c’est la ville de Jacqueville! » Depuis 2009, l’année de notre rencontre, je ne rate aucune occasion de m’y rendre à chacun de mes voyages en Côte d’Ivoire. Avant la construction du pont en 2015, la ville n’était accessible que par la traversée de la lagune en « bac ». Même si l’attente du fameux bac pouvait rallonger la durée du trajet, cette traversée était pour moi un moment privilégié. Je lui trouvais un certain charme avec quelques airs de croisière. Et puis, l’embarcadère était aussi l’occasion de faire des rencontres, de discuter ou d’acheter quelques babioles locales en attendant l’arrivée du bac. Il y avait de tout, à manger, à boire, des souvenirs, etc.
Moi qui pensais tout connaître de mon village adoptif (oui, oui ) de Jacqueville, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir au détour de mes ballades sur le net, un petit paradis appelé La Presqu’île du Christ. Pour la petite histoire, la presqu’île a été découverte par un pasteur et sa femme lors d’une mission d’évangélisation dans la région. Ce qui explique le nom.
J’avoue qu’il y a de quoi être sous le charme. C’est un endroit fort agréable et reposant. On a l’impression d’être au bout du monde, au sens propre comme au figuré. Déjà l’accès peut paraître périlleux voire dissuasif pour les moins téméraires. La piste qui mène à la Presqu’île traverse plusieurs petits campements et villages. J’avoue qu’il faut être un peu aventurier pour se lancer dans ce périple en fin d’après-midi. Mais je n’avais guère le choix. Mes dernières heures en Côte d’Ivoire étaient comptées et il me fallait absolument y aller. Les photos vues sur le net n’arrêtaient pas de me « hanter » lol. Après un embourbement (faut croire que les feuilles de cocotiers répandues le long de la piste avaient perdues de leur fraîcheur) et quelques erreurs de parcours, qui m’ont encore valu un:
« mais toi, comment depuis la France, tu arrives à dénicher ces endroits aussi perdus, dont nous abidjanais n’avons jamais entendu parler » ;
nous arrivons enfin sur place à l’heure où le soleil commence à décliner.
Le spectacle à lui tout seul efface tous les déboires du parcours. Le mélange des couleurs qui se reflètent sur la lagune, le ballet des pêcheurs qui rentrent de leurs expéditions, vous donnent l’impression d’être dans un autre monde. Je fais tout de suite le parallèle avec l’espace Scandinavie, un autre trésor de Jacqueville, dont l’accès est tout aussi caché et connu que de certains (initiés). Apparemment les plus aguerris/nantis accèdent directement à la Presqu’île du Christ par la lagune grâce à des hors-bords…
L’endroit correspond à tout ce que j’aime. Le calme, la beauté de la nature, la lagune, une décoration simple, sobre et relaxante. Je retire mes chaussures pour sentir le sable marin chaud, dans lequel s’enfoncent mes pieds avec une affolante douceur. Le maître des lieux pris de compassion pour ma mésaventure, me fait faire le tour des lieux, me présente lesdifférentes options de séjours en :
bungalows climatisés
bungalows avec ventilateurs
bungalows avec vue sur la lagune ou sur jardin
Le restaurant qui donne sur la lagune est géré par l’épouse du propriétaire, une enseignante du lycée hôtelier d’Abidjan… un détail loin d’être insignifiant. Je quitte les lieux en promettant au propriétaire d’y revenir pour au moins une nuit lors de mon prochain séjour en Côte d’Ivoire. La petite heure passée sur les lieux, m’a plus que convaincue.
Mais si un « insider » veut tenter l’expérience avant moi et nous faire un retour, nous sommes également preneurs. Alors qui se lance ?
Marilo pour Babi Inside
Plus d’infos sur La Presqu’il de Christ ICI