Directeur du département Live and Brand chez Universal Music Africa pour l’Afrique francophone, Mamby Diomandé a dû effectuer un virement à 360° pour suivre sa passion : la culture. Du concert de MHD à Abidjan en 2016 (son premier événement) à celui de Koffi Olomidé en 2018 (sa plus grande réussite), le jeune papa est officiellement parmi les noms qui comptent dans le milieu. Et au bout de six années plus tard, voici l’ingénieur en génie électrique devenu commissaire et fondateur du Salon des industries musicales d’Afrique francophone (SIMA) qui tient sa première édition en ce mois de novembre.
« Je ne pense pas que la notion de genre soit en faveur ou contre les hommes dans la société. Je ne pense même pas qu’il y ait un débat là-dessus. Tous les hommes, avec grand “H”, sont égaux »
Le fait que tu sois un homme a-t-il facilité ton parcours professionnel ?
Non, à aucun moment je ne me suis senti privilégié ou favorisé du fait de mon genre, dans mon parcours professionnel. Cependant, eu égard au nombre de femmes qu’on voit évoluer dans le milieu dans lequel j’exerce, je pense que si j’avais été une femme, il aurait été difficile d’évoluer. Par contre, je ne me suis jamais senti personnellement favorisé ou privilégié.
Quel est le plus grand défi que tu as dû relever dans ta vie professionnelle ou personnelle ?
Par passion, j’ai quitté mon travail d’ingénieur en génie électrique pour devenir entrepreneur culturel. Mon premier défi quotidien est de réussir à m’imposer malgré mon âge et sans backup financier la plupart du temps. Surtout que je suis un autodidacte qui a fait ses classes en tant qu’entrepreneur.
Mon second grand défi, le plus important, c’est de donner à ma fille l’équilibre qu’il faut entre boulot et famille.
Si tu devais dire 3 choses à toutes les Ayanas, ce serait quoi ?
La première des choses, c’est qu’il faut croire en votre potentiel sans penser au fait que vous êtes une femme.
Ensuite, il faut défendre coûte que coûte vos positions, vos ambitions, votre vision, contre vents et marées.
Et la troisième chose que je peux dire aux femmes, c’est que les femmes ont dix (10) fois plus d’aptitudes pour moi à réussir qu’un homme. Parce qu’elles ont pour elles la persévérance, le courage et la combativité, et ce sont des valeurs qui leur sont innées. Ce n’est pas donné à tout le monde d’être à la fois mère, épouse et pleinement soi, pleinement femme.
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Propos recueillis par Pascale Andrée